Contribution de l’IUG

De façon générale, l'on peut observer que trois faits majeurs caractérisent le système éducatif au Mali et qui en constituent tous autant de défis à relever si l'on veut que le système soit performant et compétitif. II s'agit, pour ce qui est principalement de l'enseignement supérieur en général et de l'Institut Universitaire de Gestion (IUG) en particulier :

-   des effectifs pléthoriques, incompatibles avec des pratiques pédagogiques et des capacités d'accueil des structures ;

-         de la transformation du marché de l'emploi, suite à la libéralisation qui semble produire une régression de l'emploi publique face à une ouverture du marché privé. Ce qui induit une évolution dans la nature des problèmes auxquels les diplômés sont appelés à traiter dans les différents segments du marché de l'emploi. Ceci pose la nécessité d'une  formation plus ouverte fondamentalement, sinon plus diversifiée;

-          de l'ouverture internationale de l'économie malienne, requérant enfin
l'harmonisation des procédures de délivrance ou de certification des
diplômes.

C'est dans ce contexte que nous plaçons la mission de l'IUG, crée en   1996 pour remplacer l'Ecole des Hautes Etudes Pratiques (EHEP).Rappelons que l'IUG est une structure de formation courte (bac+2) fondamentalement, conçu pour soutenir quantitativement et qualitativement les secteurs économiques et de service en techniciens supérieurs formés dans différentes disciplines. Il fonctionne présentement en formation initiale avec huit (8) filières que sont :

-         Secrétariat bureautique

-         Finances/Comptabilité

-         Techniques de commercialisation

-         Informatique de gestion

-         Hôtellerie/Tourisme, la dernière née

-         Commerce International.

-         Gestion Logistique et Transport

-         Gestion des Entreprises et des Administrations

II convient de préciser que l'ouverture de ces filières ne se fait pas sans raison. Elles reposent sur des résultats d'interrogations du marché quant à ses besoins présents et futurs. Celles-ci ont révélé non seulement une

demande grandissante et diversifiée du marché de l'emploi, en techniciens supérieurs, mais aussi pour certains secteurs, en cadres de haut niveau de professionnalisation. Ce qui implique pour lui à la fois un développement horizontal et vertical.

En effet, les résultats des récentes enquêtes menées au niveau d'une cinquantaine d'entreprises opérant dans différents secteurs, ont conduit à la création en 2000/2001, en 2004/2005,puis en 2007/2008 de trois maîtrises et une licence professionnelle en formation continue (MSTCF, MIAGE, MSTCI et la licence professionnelle en écotourisme).

D'autres enquêtes sont en effet venues confirmer nos appréhensions sur la nécessité de monter au niveau des deux types de formation, des filières de Commerce international (CI), de Gestion Logistique et Transport (GLT), et de Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA).

Notons aussi, qu'en plus des trois maîtrises et la Licence en écotourisme, les huit filières précédemment citées sont reproduites en formation continue.

Conclusion

De ce qui précède, l'on est porté à comprendre :

-       que les besoins des pays dans ces types de formation se situent à des niveaux différents selon qu'ils soient développés ou sous développés

-       que la formation professionnelle est pluridisciplinaire et qu'à travers ses différents aspects, elle est la cause et l'effet de la croissance économique et de l'innovation ;

-       que   cette   formation est  un soutien essentiel au développement économique.

Pour toutes ces raisons, les autorités universitaires de notre pays doivent renforcer la réflexion sur la question et réglementer le régime pédagogique applicable à la situation. Ceci permettrait aux différents ordres d'enseignement de donner une gamme variée de services visant à répondre aux divers besoins de la population

Lansina SIDIBE

Pr.de Sciences économiques

à l’IUG